Cagnes communauté urbaine / Pétition pour un référendum
NICE MATIN DU LUNDI 21 JUILLET 2008 CLIQUEZ POUR VOIR L'ARTICLE EN PLUS GRAND
Paru le mardi 15 juillet 2008
Sûr de ses arguments et des bienfaits de la communauté urbaine, Louis Nègre a très clairement repousé l'éventualité d'un référendum. «Il n'y a que Burroni qui se plaint.»
Tout a commencé par cette lettre adressée à Louis Nègre par le conseiller municipal du MoDem, Jean-Antoine Burroni. En quelques lignes, l'élu centriste demande l'organisation d'un référendum relatif au passage du statut de communauté d'agglomération à celui de communauté urbaine. Un choix motivé par « l'ampleur des attributions dont la loi prévoit le transfert obligatoire » et par le fait « que l'instance communautaire qui présiderait aux destinées de Cagnes serait constituée d'élus au suffrage universel indirect seulement ». « Manoeuvres politiciennes », rétorque le maire pour qui le statut de communauté urbaine voté le 27 juin en conseil communautaire « ne va rien changer ».
Pourquoi avez-vous choisi de voter pour le passage au statut de communauté urbaine ?
Louis Nègre : J'ai choisi de voter pour car c'est la suite logique de la communauté d'agglomération. En 2001, j'avais déjà clairement affiché ma position : je pensais qu'intégrer une telle structure offrirait de vraies possibilités à Cagnes. Je pense donc la même chose aujourd'hui.
Qu'est ce que cela va-t-il changer ?
L.N. : Pour les citoyens, rien. Ils ne se rendront même pas compte de la différence. Je pense même qu'ils s'en moquent. Prenons par exemple deux des compétences supplémentaires qui vont être transférées : la voirie et le droit du sol. Personne ne se souciera de savoir qui a payé le camion qui viendra déposer l'enrobé sur la chaussée. Pour le droit du sol, on pouvait avoir une inquiétude mais le problème a été résolu. Nous avons une dérogation pour continuer à établir le plan local d'urbanisme et pour instruire le permis de construire. Et c'est toujours le maire qui signera ce document. En gros ce qui change, c'est qu'on aura plus de moyens pour mettre en oeuvre nos politiques puisque la dotation de l'État passera de 22,7 millions à près de 45. Mais pour ça, il faut changer de statut avant la fin de l'année. Et donc ne pas perdre de temps. Qui a part M. Burroni refuserait cette augmentation de 100 % de ses moyens financiers ?
Vous semblez avoir beaucoup de certitudes et d'arguments. Pourquoi refuser ce référendum qui permettrait d'ouvrir les débats ?
L.N. :ll n'y aura pas de référendum parce que c'est une manoeuvre politicienne. Pendant la campagne, je n'ai pas caché ma volonté de faire partie de cette communauté urbaine et j'ai été élu au premier tour. C'était il y a 4 mois. Si c'était il y a 5 ans, il pourrait y avoir un problème de légitimité. Mais là, il n'y a que lui qui se plaint.
Dans la lettre qu'il vous a adressée, Jean-Antoine Burroni évoque une possible perte d'identité cagnoise. Qu'en pensez-vous ?
L.N. :Arrêtons d'avoir un double langage. M. Burroni ne veut pas de la communauté urbaine mais il ne veut pas plus sortir de la communauté d'agglo alors que c'est la même chose. Il ne faut pas prendre les Cagnois pour des canards sauvages ! Avant de rentrer dans la communauté d'agglomération, Cagnes était une ville-dortoir, une ville banlieue. Aujourd'hui, nous avons une vraie identité. Selon Les Échos nous sommes la première commune du département au niveau du développement économique. Nous sommes une ville apaisée avec des logements sociaux. Et tout ça, c'est à la communauté d'agglomération que nous le devons.
Michel Santinelli, élu PS de Cagnes, a aussi voté contre, le 27 juin dernier...
L.N. : Oui et c'est le seul. Même Patrick Allemand a voté pour ce qui montre qu'au-delà des positions partisanes, idéologiques et politiques, il existe un vrai consensus. Louis Nègre est maire pragmatique, au service de la population. Je ne suis pas un conservateur. Quand je vois que le prix de l'eau potable a baissé de 12 % grâce à la communauté d'agglo et qu'elle va encore baisser de 8 %, je me dis qu'on va dans le bon sens. Et c'est la même chose pour la station d'épuration. Elle est aux normes européennes grâce à l'investissement de cette communauté et à la mutualisation des moyens financiers. Il est hors de question d'abandonner un processus aussi bénéfique.
Propos recueillis par Sébastien Dubois
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